Le secteur privé comme pilier essentiel

Gorgui Fall, le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a souligné l'importance cruciale du secteur privé national pour la réussite des partenariats public-privé (PPP) au Sénégal. Selon lui, une participation active du secteur privé est indispensable pour ancrer durablement ce modèle de collaboration.
Ce vendredi, le ministère de l'Économie a revisité les schémas susceptibles s'asseoir l'efficacité des partenariats public-privé. Lors de cette rencontre d'échanges, le directeur de cabinet du ministère, Gorgui Fall, a rappelé les objectifs de cette initiative : “Écouter, expliquer et co-construire une dynamique nationale cohérente et ambitieuse.”
Il a également mis en évidence les défis rencontrés par le secteur privé, notamment l'accès à l'information, la complexité des procédures et la mobilisation des financements.
Pour surmonter ces obstacles, il a insisté sur la nécessité de créer un cadre de concertation régulier, transparent et inclusif. Ce cadre permettrait de sensibiliser les entreprises aux nouvelles réglementations des PPP et de recueillir leurs préoccupations.
Cette initiative s'inscrit dans la continuité d'une collaboration fructueuse entre le gouvernement sénégalais et la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), une institution de la Banque africaine de développement (Bad). L'ALSF apporte son expertise en structuration juridique, en négociation de transactions complexes et en gestion de contentieux souverains. Monsieur Fall a qualifié cette coopération d'”exemplaire”, saluant son rôle dans le renforcement des capacités, l'appui juridique et le soutien aux projets structurants.
Abdoulaye Ly, directeur exécutif du Club des investisseurs sénégalais (CIS), a salué cette journée d'échanges, la jugeant essentielle pour clarifier les zones d'ombre de la législation actuelle sur les PPP, notant que “de nombreux aspects de la loi restent encore méconnus”. Il a toutefois estimé que le texte législatif nécessitait des ajustements de fond pour s'harmoniser avec les nouvelles orientations de gouvernance de l'Agenda 2050, axé sur la souveraineté économique nationale. Monsieur Ly a insisté sur l'importance que les réformes juridiques soient alignées sur cette exigence de souveraineté.
Mamadou Diop